Sous forme numérique ou en présentiel, où auront lieu en mars les rendez-vous phares de la culture africaine ? Voici seize propositions. Et n’hésitez pas à nous envoyer vos « incontournables » à l’adresse rfipageculture@yahoo.fr.
La Berlinale, lieu important pour la découverte de nouveaux films africains, sera cette année un festival en deux temps : une première partie se déroule du 1er au 5 mars en mode virtuel et reste réservée aux professionnels. La deuxième partie aura lieu en juin dans la capitale allemande, avec la même programmation, mais en accueillant du public. En 2021, aucun film africain n’est en lice pour l’Ours d’or, mais le festival de Berlin propose plusieurs longs métrages africains dans les sections parallèles. Souad, de la réalisatrice égyptienne Ayten Amin, et Garderie nocturne, du réalisateur burkinabè Moumouni Sanou, ont été sélectionnés pour Panorama. Et Saba’ sanawat hawl delta al-neel (« Sept ans autour du delta du Nil »), du réalisateur égyptien Sharief Zhairy, a été choisi pour Forum Expanded. Sans oublier la section Encounters où Alice Diop, Française née en 1979 dans une famille sénégalaise, présente Nous, et Samaher Alqadi, Palestinienne basée en Égypte, As I Want (« Comme je veux »).
Selma Feriani (Londres, Tunis) et Cécile Fakhoury (Abidjan, Dakar, Paris) seront les seules galeries africaines parmi les 212 galeries françaises et internationales participant à la première édition en ligne de la Foire internationale de l’art contemporain (FIAC). La Fiac Online Viewing Rooms aura lieu du 4 au 7 mars pour « créer de nouvelles connexions entre les publics de la Fiac, les galeries et les artistes ».
Du 6 mars au 8 mai, le célèbre photographe sénégalais Omar Victor Diop a carte blanche à la galerie parisienne Magnin-A pour exposer une cinquantaine de clichés des photographes qui l’ont marqué. L’exposition Héritage propose de tisser « les liens sensibles entre l’œuvre de Diop et l’héritage artistique » d’un Seydou Keïta, Malick Sidibé ou d’un Okhai Ojeikere…
À l’origine prévue à partir du 9 mars au Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris, l’exposition Ce qui s’oublie et ce qui reste attend actuellement la réouverture des musées en France. L’idée originale de l’exposition est née de la collaboration avec le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (Macaal) de Marrakech. Elle souhaite rester « à rebours des représentations colorées d’une supposée production artistique africaine », donc « tordre les clichés d’une identité visuelle associée au continent africain ».
À partir du 11 mars, Spring, le festival des nouvelles formes de cirque en Normandie, ouvre une édition spéciale 2021 visible en ligne. Entre autres, il y aura une escale africaine dans le cadre du volet Cirque des 5 continents : Cross, une collaboration franco-éthiopienne portée par Cyrille Musy et Dereje Dange, directeur du Fekat Circus en Éthiopie. Le 26 mars, l’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal et l’historienne Pascale Barthélemy engagent une « conversation africaine » sur le thème Engagement et citoyenneté : des femmes en lutte dans le cadre du programme Sommet de septembre de la Saison Africa 2020.
Jusqu’au 12 mars, Annie Kadji Art Gallery présente à Douala le jeune talent Kingsley, né en 1997, qui « se démarque par un acharnement au travail qui n’a d’égal que sa sensibilité à fleur de peau ». Wuna Kam Seeam est une invitation du jeune artiste à le suivre dans son univers, celui de la technique du stylo à bille et de l’acrylique sur toile pour évoquer les joies de la maternité, la figure maternelle ou la famille monoparentale dans laquelle l’artiste a grandi. Située au Cameroun, cette galerie contemporaine ambitionne être la principale plateforme des arts visuels dans la sous-région Afrique centrale.
Du 12 au 21 mars, le Cinéma du réel, le 43e festival international du film documentaire, affiche une soixantaine de films au programme de son édition dématérialisée, dont deux longs métrages africains. Ziyara (France/Maroc), de Simone Bitton, évoque une pratique populaire commune aux juifs et aux musulmans du Maroc, la visite aux saints, appelée ziyara. Les Prières de Delphine (Belgique, Cameroun), de la Camerounaise Rosine Mbakam, raconte le destin dramatique de Delphine après la mort de sa mère et la démission de son père.
Together (« Ensemble »), du 12 mars au 17 avril, la galerie Melbye-Konan à Hambourg, en Allemagne, présente la première exposition solo de Jean-Laurent Koné Zié en Europe. Artiste émergent de la scène africaine, l’artiste ivoirien de 42 ans traite dans ses œuvres colorées et joyeuses de différents aspects de la vie humaine et de la vie sociale : La Jeunesse dans le bar, Le baiser, La liberté.
L’Académie américaine des sciences et des arts du cinéma publiera le 15 mars sa dernière liste (avec seulement 5 films) avant la cérémonie des Oscars le 25 avril. Parmi les 15 longs métrages toujours en lice pour l’Oscar du Meilleur film étranger se trouvent deux films africains : L’homme qui a vendu sa peau, de la Tunisienne Kaouther Ben Hania et le long métrage ivoirien La nuit des rois de Philippe Lacôte, sans oublier Da Yie, réalisé par le réalisateur belge né au Ghana, Anthony Nti, dans la catégorie des courts métrages.
Mi-mars ouvre l’appel à écriture pour le Prix RFI Théâtre 2021. Autrices et auteurs de théâtre francophones, tenez-vous prêts. Qui succédera à Julien Mabiala Bissila, Hala Moughanie, Hakim Bah, Edouard Elvis Bvouma, Sedjro Giovanni Houansou, Valérie Cachard et Souleymane Bah ?
Reportée d’un mois, à cause de la crise sanitaire, la 13e Rentrée littéraire du Mali a été finalement programmée entre le 16 et 23 mars à Bamako, Sikasso, Djenné et Tombouctou. Le thème général retenu pour cette édition 2021 est Héritage en partage. La manifestation accueille chaque année 50 000 festivaliers et une centaine d’écrivains des cinq continents.
Jusqu’au 17 mars, vous avez l’occasion de visionner les films du Mobile Film Festival Africa. La première édition panafricaine a reçu 497 films de 38 pays pour en sélectionner 51 courts métrages pour l’édition 2021. Au travers de son format unique : « 1 Mobile – 1 Minute – 1 Film », le festival souhaite faire surgir les futurs réalisateurs et réalisatrices d’Afrique. La cérémonie de clôture et les remises de prix (dont le Grand Prix Africa doté de 10 000 euros) auront lieu les 23, 24 et 25 mars, accompagnées de master class et des projections de films à Tunis. Parmi les membres du jury se trouvent, entre autres, le réalisateur rwandais et Étalon d’or de Yennenga Joël Karekezi et le musicien camerounais Blick Bassy.
Du 20 au 27 mars, les Zébrures de Printemps donnent rendez-vous à Limoges, en France. Le Festival de création littéraire francophone promet des lectures et des mises en espaces, dont treize textes du continent africain, si les conditions sanitaires sont réunies. Hassane Kassi Kouyaté, le directeur du festival, fera le point dix jours avant la date d’ouverture pour décider si oui ou non il y aura du public. De toute façon, le festival aura lieu devant les professionnels et dans les collèges et lycées.
Du 23 mars au 11 avril, le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO) envisage une édition hybride, à la fois dans les salles de cinéma et en ligne. Au programme : un focus sur le cinéma égyptien et une fenêtre sur le Maroc contemporain.
Au Burkina Faso, la 3e édition des Grandes Nuits du Conte se tient du 23 au 26 mars à Ouagadougou, dans la Cour du Larle Naaba. Il y aura des conteurs de plusieurs pays africains, dont le Burkinabè Pingwendé Gérard Kientega (KPG), le Guinéen Petit Tonton, la conteuse burkinabè Oliva Ouedraogo ou l’écrivain-conteur sénégalais Massamba Guèye pour raconter les histoires de la vie et de la société.
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