À Kinshasa, Daoulas, Paris, Marseille, Tunis, Annecy, Rabat, Hambourg, Kigali, Saint-Étienne ou Lagos, en salle ou en plein air, voici 17 rendez-vous de la culture africaine à ne pas manquer en ce mois de juin. N’hésitez pas à nous envoyer vos prochains événements culturels « incontournables » à l’adresse rfipageculture@yahoo.fr.
Du 2 au 25 juin, le peintre togolais Pierre Segoh expose pour la première fois ses vastes toiles de mondes imaginaires en France. Ses œuvres sont peuplées de têtes zoomorphes, de géants à tête de chien, de crânes à la gueule béante, de voitures et avions… Né au Togo en 1980, l’artiste vit et travaille aujourd’hui à Lomé. Cette première exposition personnelle en Europe a lieu dans l’espace de la galerie 31 Project à Paris.
Un ensemble rare et historique de dessins peu ou jamais montrés de Frédéric Bruly Bouabré est présenté à partir du 2 juin par la galerie parisienne Magnin-A sous le titre On ne compte pas les étoiles. Réalisées par l’artiste ivoirien entre 1983 et le début des années 2000, ces œuvres font un clin d’œil à l’exposition personnelle actuellement dédiée par le MoMA de New York à l’inventeur de l’écriture bété, une écriture créée pour sauver de l’oubli la culture du peuple bété.
À partir du 2 juin, la 193Gallery à Paris propose DicoKam, une « découverte du lexique artistique de la scène camerounais ». Une sélection de huit jeunes artistes du Cameroun : Marcel Tchopwe, Marcel Tchopwe, Aurélie Djiena, Alida Ymelé, Sesse Elangwe Ngeseli, Arnold Fokam, Beya Gille Gacha, Grâce Dorothée Tong.
L’Abbaye de Daoulas, près de Brest, en France, propose à partir du 3 juin un voyage pour découvrir les cultures religieuses du continent africain : Afrique. Les religions de l’extase. L’exposition cherche à « aborder les religions en Afrique, pour en montrer la pluralité des pratiques ».
Beya Gille Gacha : « Coupe les bras, coupe l’histoire, coupe le pouvoir », dans l’exposition « DicoKam » sur la scène camerounaise, à la 193Gallery.
Beya Gille Gacha : « Coupe les bras, coupe l’histoire, coupe le pouvoir », dans l’exposition « DicoKam » sur la scène camerounaise, à la 193Gallery. LORENZO PIANO - PXL-PHOTO.COM
Rabat accueille du 3 au 12 juin la 27e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL). La capitale marocaine de la culture mettre à l’honneur la littérature africaine avec plus de 450 écrivains, universitaires, traducteurs et artistes attendus et des éditeurs d’une vingtaine de pays.
Jusqu’au 5 juin, le Festival international du graffiti en République démocratique du Congo investit les quartiers populaires de Kinshasa. Sous le parrainage de l’artiste graffeur belgo-marocain Dema Ouno, l’édition 2022 de Kin Graff propose des fresques murales, conférences, ateliers et projections de films sous le thème Paroles aux murs.
Avec 140 massues, le Musée du Quai-Branly à Paris présente pour la première fois une exposition d’envergure sur l’art des massues du Pacifique. Pouvoir et prestige donne à partir du 8 juin « un point d’entrée inédit vers les cultures du Pacifique, de l’Australie à l’Île de Pâques », et interroge « les multiples facettes de ces objets ethnographiques d’exception, souvent méconnus et mésestimés ».
Une mise aux enchères de Chefs-d’œuvre des arts d’Afrique aura lieu le 8 juin chez Sotheby’s à Paris. Intitulée Splendeurs, elle réunit 18 pièces rares du Mali, du Gabon, de la RDC et de la Côte d’Ivoire (dont une statue agenouillée, sculptée au XIXe ou au début du XXe siècle par un artiste Senufo inconnu, 30 cm de hauteur, estimée à entre 700 000 et 900 000 euros).
Du 8 au 18 juin, le Festival des Rencontres à l’échelle invite le public à Marseille à la découverte d’artistes et d’auteur.trice.s, souvent peu identifié.e.s en Europe et véhiculant des identités culturelles multiples. Entre autres, l’artiste plasticien performeur congolais Eric Androa Mindre Kolo y présentera sa nouvelle création Voilà le temps. Et sous le titre Métamorph #1, cinq jeunes artistes de différentes parties du monde (Hakeem Abdelnaeem, Égypte, Raymond Dikoumé, France/Cameroun, Dima Matta, Liban, Arash Parvin, Iran, et René Schneiderson (Haïti), s’interrogent : « (à partir) de quoi mon projet prend-il forme(s)? ». Shadow Survivors, de Zora Snake, met en scène la première chorégraphie de l’un des artistes les plus prometteurs de la scène camerounaise actuelle qui façonne « les esthétiques du monde invisible et l’héritage de ses aïeux ».
Marcel Tchopwe : “Medecin callbox wini” (détail), dans l’exposition « DicoKam » sur la scène camerounaise, à la 193Gallery.
Marcel Tchopwe : “Medecin callbox wini” (détail), dans l’exposition « DicoKam » sur la scène camerounaise, à la 193Gallery. © 193Gallery
Le Franco-Tunisien Radhouane El Meddeb inaugurera le 11 juin avec Nous serons tous dévorés par le feu les Journées chorégraphiques de Carthage. Jusqu’au 18 juin, Carthage Dance programme 24 spectacles chorégraphiques de 22 chorégraphes venus de la Tunisie, de l’Égypte, du Burkina Faso, de la Palestine et de la France, dont Hela Fattoumi et Eric Lamoureux de la France avec Akzak.
Marcel Tchopwe : “Medecin callbox wini” (détail), dans l’exposition « DicoKam » sur la scène camerounaise, à la 193Gallery. © 193Gallery
Le Franco-Tunisien Radhouane El Meddeb inaugurera le 11 juin avec Nous serons tous dévorés par le feu les Journées chorégraphiques de Carthage. Jusqu’au 18 juin, Carthage Dance programme 24 spectacles chorégraphiques de 22 chorégraphes venus de la Tunisie, de l’Égypte, du Burkina Faso, de la Palestine et de la France, dont Hela Fattoumi et Eric Lamoureux de la France avec Akzak.
Le Festival d’Annecy, le plus grand événement mondial dédié à l’animation, ouvrira ses portes entre le 13 et 18 juin. Dans la section compétitive des longs métrages « Contrechamps » concourt Khamsa – The Well of Oblivion du cinéaste algérien Khaled Chiheb. Parmi les courts métrages « Perspectives » en compétition se trouvent Akplokplobito de la Togolaise Ingrid Agbo et Angle mort du Tunisien Lotfi Achour.
Du 16 juin au 9 juillet, l’édition 2022 du Festival de Marseille s’affiche sous le signe de connexions multiples entre Marseille et le monde. Parmi les nombreuses propositions artistiques, la Rwandaise Dorothée Munyaneza y figure le 18 juin avec Mailles, création interprétée par son Ballet National de Marseille Polyphonique à cent pour cent féminin avec des Africaines ou Afro-Descendantes pour célébrer « la résistance perpétuelle, quotidienne ». Le Nigérian Qudus Onikeku y invite à partir du 27 juin à un projet intitulé 100 % Afro. Le but est de connecter toute une jeune génération autour de l’afro-dance, en live à Marseille et en ligne, avec quelques un.e.s des meilleur.e.s représentant.e.s de l’afro-dance. Radouan Mriziga, chorégraphe et danseur bruxellois, né au Maroc, présentera sa création Libya le 29 juin à la Friche la Belle de Mai. Le 30 juin, au Mucem, l’artiste marseillais d’origine comorienne Ahamada Smis évoquera en musique, en images et en danse le massacre de 1976 à Majunga, sur l’île de Madagascar, et les milliers de rescapé.e.s appelé.e.s aujourd’hui les « Sabena », du nom de la compagnie aérienne qui les a rapatrié.e.s en toute urgence et qui a donné le nom au spectacle.
La galerie allemande Melbye-Konan à Hambourg présente à partir du 18 juin la première exposition personnelle d’Atowla. Avec Mon histoire, l’artiste ivoirien raconte à la fois l’histoire individuelle de l’artiste ou de personnes ou de personnalités évoquées dans ses peintures, mais aussi l’histoire collective des Ivoiriens ou des Africains à travers de célébrités comme Nelson Mandela ou Jean-Michel Basquiat.
Sesse Elangwe Ngeseli : “Bad Mistake” (détail), dans l’exposition « DicoKam » sur la scène camerounaise, à la 193Gallery.
Sesse Elangwe Ngeseli : “Bad Mistake” (détail), dans l’exposition « DicoKam » sur la scène camerounaise, à la 193Gallery. © 193Gallery
Tout le monde connaît Khéops et Ramsès, presque plus personne ne se souvient de Sésostris et Nectanebo. À partir du 22 juin, l’exposition Pharaons Superstars au Mucem, à Marseille, analyse, à partir de 300 pièces issues des plus grandes collections françaises et européennes, comment quelques rois et reines de l’Égypte ancienne sont devenus des icônes internationales, tandis que d’autres sont tombés dans l’oubli.
Sesse Elangwe Ngeseli : “Bad Mistake” (détail), dans l’exposition « DicoKam » sur la scène camerounaise, à la 193Gallery. © 193Gallery
Tout le monde connaît Khéops et Ramsès, presque plus personne ne se souvient de Sésostris et Nectanebo. À partir du 22 juin, l’exposition Pharaons Superstars au Mucem, à Marseille, analyse, à partir de 300 pièces issues des plus grandes collections françaises et européennes, comment quelques rois et reines de l’Égypte ancienne sont devenus des icônes internationales, tandis que d’autres sont tombés dans l’oubli.
Globalisto, une philosophie en mouvement vous attend à partir du 25 juin au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne (MAMC+), en France. « La philosophie de Globalisto est un appel à l’hospitalité radicale, à l’idée d’un monde sans frontières. » Une vingtaine d’artistes, activistes, acteurs du changement, conteurs et poètes de différentes générations et issus du continent africain ou de la diaspora sont appelés à inventer de nouveaux mondes. Ou comment remixer négritude, tigritude, be attitude et la théorie spéculative noire…
Derrière le titre Creatives Africas se cache à la fois un sommet et un festival au Rwanda. Du 30 juin au 3 juillet, cette initiative panafricaine organise à Kigali le Sommet/Festival Creative Africas proposant des expositions d’art, des défilés de mode, mais surtout des conférences et des rencontres sur les industries créatives (musique, danse, arts visuels, mode), la mobilité des artistes et entrepreneurs ou l’industrie du film, sans oublier le concert de clôture avec Magic System (Côte d’Ivoire) et Nel Ngado (Rwanda).
The Company She Keeps s’intitule une exposition réunissant à Lagos cinq artistes du continent africain et de sa diaspora dont les œuvres « attirent l'attention sur l'intimité, les approches réparatrices et la valorisation du travail ». Jusqu’à 13 août, la galerie Tiwani Contemporary Lagos présente parmi les artistes deux peintres basées au Nigeria. Temitayo Ogunbiyi rend hommage à la dextérité et au travail des femmes. Nengi Omuku explore dans Candyscape les représentations politico-culturelles du corps figuratif pour mieux comprendre l’influence de paysages réels et imaginaires sur la psyché humaine.
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